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Alain Setrouk est né le 6 janvier 1945. C'est un dur à cuire, un vrai bagarreur. Il découvre le karaté en 1964, lors de son service militaire. Un adjudant se fait mettre KO par un Karatéka nommé Michaud, ce qui intéresse de suite Setrouk ! Il suit donc son camarade de caserne à un entraînement et c'est le début de l'aventure de toute une vie !... Il assiste à la coupe de France où Michaud se fait mettre KO par Nambu, ce qui incite Alain à s'inscrire dans le club de ce dernier !... Vous l'aurez déjà compris, ce qui intéresse Setrouk, c'est l'efficacité ! Il remporte quelques mois plus tard ses premiers championnats et décide de se donner à fond dans sa pratique. Il s'entraîne du matin au soir, relève tous les défis, suit Nambu dans ses voyages au Japon... Pour finalement le quitter ! En effet, Sétrouk est un sceptique et ne crois pas que Nambu ai fait les bons choix, quant à son évolution vers le style Sankukaï ( Ne pas chanter "c'est la bataille", bande de nazes ). Le choix d'Alain se portera tout naturellement sur le style Kyokushinkaï. Il s'entraînera avec tous les experts du style, et dispensera des cours auxquels très peu "survivront"... Pour l'anecdote, il lui est arrivé de commencer des saisons avec 100 karatékas, pour se retrouver au bout de quelques mois à compter ses élèves sur les doigts d'une main ! Même si Setrouk se retrouve dans le Kyokushinkaï, il n'en demeure pas moins lui même... Il explore donc d'autres voies martiales, comme la Boxe Anglaise et n'hésite pas à pousser sa réflexion jusque dans le domaine du travail des énergies !... Certain disent d'ailleurs de lui que c'est un "Chercheur en Arts Martiaux". Dans sa quête de l'efficacité, Setrouk connaîtra de nombreuses disqualifications en Karaté... Car même si la compétition, à l'époque, était bien plus dure qu'aujourd'hui, elle était une source de frustration pour notre cogneur national ! Aussi s'est-il tout de même un peu calmé pour s'adapter aux règles et obtenir le fameux titre de 1972... Sauvin, Valéra, et Gruss sont comme lui de sacré cogneurs ! Ils s'entraînaient dans un esprit vraiment guerrier, sans coach officiel... Chacun apportait un peu de son vécu et de ses connaissances pour l'équipe et tous étaient persuadés que l'essentiel était qu'ils pratiquaient l'art martial le plus efficace du monde !... En fait, tous nos combattants de l'époque faisaient peur, avec eux les combats étaient de vrais combats !
La dream team de 72 : Efficacité absolue ! ;-)
Alain Setrouk n'a pas changé pour deux sous ! Aujourd'hui 8ème Dan et expert fédéral, il aura consacré toutes ces années à sa pratique. Il regarde la compétition actuelle comme une forme rapide, où le geste et le Timing ont pris le pas sur l'efficacité réelle de la technique. La compétition kata ? Il en reconnaît de même les qualités, mais sa recherche est ailleurs, à des kilomètres ailleurs ! Bien sûr, ces formes actuelles permettent à beaucoup plus de monde de pratiquer notre sport. Nous sommes protégés par des règles, par des catégories de poids, par des arbitres et quand bien même, les techniques ne sont plus aussi dangereuses qu'avant... Ceci dit, il est bon de compter encore des gens comme Setrouk. Car si leur pratique est plus élitiste, elle répond également à une demande... Quel karatéka digne de ce nom ne s'est pas posé un jour la question de l'efficacité ? Sétrouk est le témoin d'une époque, le gardien d'une certaine tradition, d'une certaine façon d'aborder la pratique. Et s'il fallait ne garder de lui qu'une seule qualité, ce serait ce scepticisme systématique qui implique le goût de la recherche sans fin...
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Avril 2024