Le Dojo et les Rituels du Karaté-Do

Dojo

Le dojo est le lieu où l'on s'entraîne aux Arts Martiaux. C'est l'espace privilégié du combat contre soi-même, endroit sacré où la passion se partage. Lorsque l'on pénètre et lorsque l'on quitte l'aire d'entraînement, il faut saluer. On doit donc respecter ce lieu comme on respecte une personne. Un bon Dojo a un esprit, une atmosphère particulière. On parvient à s'y concentrer plus facilement, le travail y est plus intense. Chacun contribue et est responsable de l'ambiance qui doit régner dans la salle. Au Japon, des petits autels à l'attention des esprits défunts sont érigés dans les salles d'entraînements. Chez nous, des tableaux à l'effigie des grands maîtres du passé jouent le même rôle. Il ne faut pas oublier ceux qui ont permis que cet art parvienne jusqu'à nous, qu'ils sachent qu'ils vivent encore au travers de notre pratique...

Salut

On distingue principalement deux types de salut : le salut debout ( Ritsureï ) et le salut à genoux ( Zareï ). Le gif animé ci-dessus illustre le salut à genoux. Il est effectué au début et à la fin de chaque cours. On s'abaisse en posant le genoux gauche au sol puis le droit. Une fois en position il faut effectuer trois saluts différents aux commandements de l'élève le plus ancien. Le premier salut, Shomen Ni Reï signifie "s'incliner devant le grand tout". C'est le salut aux anciens, aux maîtres fondateurs du karaté. Le second : Senseï Ni Reï est le salut au professeur qui dirige le cours. Enfin, le troisième : Oïtagani Reï est le salut mutuel où tout le monde se remercie pour cette pratique commune. Un salut s'effectue comme suit : on pose la main gauche au sol puis la droite en écartant les pouces de manière à former un triangle, ce qui est un symbole de paix. On abaisse alors le front vers ce triangle en quittant son vis à vis du regard, signe de confiance. On se redresse en ramenant la main droite puis la gauche sur les genoux. L'origine de cette codification remonte à l'époque du port du sabre : la main droite devait être capable de dégainer l'arme portée à la hanche gauche à tout moment ( le temps de vulnérabilité où la nuque est offerte au vis à vis est le plus court possible ). Le salut debout s'effectue quant à lui lorsque l'on entre ou sort de l'aire d'entraînement ainsi qu'à chaque fois que l'on doit effectuer un travail avec partenaire ou adversaire... Il faut rapprocher la jambe gauche de la droite, pied écartés pour former le triangle symbole de paix, puis incliner le buste de 45° sans quitter du regard son vis à vis.

Le Karaté-Gi blanc

Dans un dojo, tout le monde est sur le même pied d'égalité. Les différences sociales ne sont plus. Seule l'expérience distingue les individus, ceci se traduit par la couleur de la ceinture... C'est pourquoi tous les kimonos - ou Karaté-Gi - sont exclusivement de couleur blanche. C'est de plus la couleur de la pureté. Un jour, le port de la ceinture noire témoignera que le karatéka est bien avancé sur la voie. Le port de la tenue a une symbolique très forte. Écussons publicitaires et dessins d'ornements ne doivent donc pas être arborés sur un Gi...