Style : Kyokushinkaï
( école dont il est le fondateur ).
Né en 1923, Décédé
en 1994.
Natif de Corée, le jeune Hyung Yee découvre tout
naturellement les arts martiaux par le biais du Taekwondo. Il pratique également
plusieurs formes de luttes avant de partir pour le Japon en 1936. C’est
là qu’il adopte le nom Japonais de Masutatsu Oyama.
Au pays du soleil levant, le jeune Coréen apprend le
Judo avant de passer au Karaté, sous la direction de Gishinet Yoshitaka
Funakoshi. On ne peut pas vraiment dire que c’est le coup de foudre car
si Oyama aime certains points de la pratique, il juge le style Shotokan trop
linéaire et ne comprend pas pourquoi on ne porte pas les coups. La notion
de contrôle omniprésente dans le travail du combat déplaît
à Oyama. Il trouve cela irréaliste et donc sans intérêt
!… Lors d’un défi, Yoshitaka Funakoshi est vaincu par un
adepte du Goju Ryu : Il n’en faut pas plus pour que Masutatsu change de
style !…
C’est Gôgen
Yamaguchi en personne qui lui enseigne le Goju Ryu. Oyama s’entraîne
très durement et devient rapidement un combattant redoutable
et redouté. Il remporte un nombre incalculable de tournois et
de défis. Hélas, son comportement lui joue des tours et
il se retrouve en prison après avoir tué un adversaire
dans une bagarre de rue…
Mas Oyama à l'entraînement
avec Gôgen Yamaguchi !..
Il est assez vite libéré, de nombreux témoins
attestent qu’il a agit en légitime défense. Toutefois, cette
affaire pousse Oyama à se remettre en question. Pendant 18 mois, il se
retire de la civilisation. Il s’entraîne dans la montagne, tout
seul, partageant ses journées entre méditation Zen et Karaté.
Il soulève des rocs, frappe des troncs, effectue des joggings quotidiens.
Lorsqu’il redescend parmi les hommes, il a acquis des qualités
physiques et mentales extraordinaires !
Son intention est alors de prouver au
monde la supériorité du karaté sur les autres formes
de combat. Il décide donc de faire quelque chose que bien peu
de combattants oseraient : affronter des taureaux de combat à
mains nues !… A ce petit jeu, il tue 3 taureaux d’un Tsuki
sur le front, brise les cornes de 49 autres et manque aussi d’y
passer en se faisant encorner !…
La puissance d’Oyama lui vaut d’être
très demandé pour ses démonstrations. C’est
le moyen de populariser le Karaté et de gagner de l’argent.
Ses exhibitions l’emmènent aux Etats Unis où sa
soif de défis reprend le dessus. Oyama y affronte des boxeurs
et des lutteurs en grand nombre, remportant tous ses combats et devenant
une véritable légende vivante…
C’est en 1954 que Mas Oyama crée son premier Dojo,
avant de donner quelques années plus tard un nom à son style de
Karaté : Le Kyokushinkaï. On peut traduire ce terme par «
l’école de l’ultime vérité ». Les relations
entre ce nouveau style et les autres, plus anciens et plus traditionnels, ne
sont pas bonnes. Par exemple, les experts de la J.K.A. mettent en doute la légitimité
du Kyokushinkaï, tandis qu’Oyama dit de ceux-ci qu’ils ne sont
que de prétendus Karatékas qui ne connaissent rien au combat réel…
Le Karaté de Masutatsu connaît
malgré tout un succès mondial, parallèlement aux
autres formes de pratique. Les premiers championnats du monde sont organisés
en 1975 et le Kyokushinkaï donne naissance à de nombreux
combattants qui s’exprimeront également souvent avec succès
dans d’autres discipline, comme par exemple le Kick Boxing, ou
plus récemment le K1. Dans les compétitions de Kyokushinkaï,
l'engagement est total, les combattants doivent donc être particulièrement
préparés sur le plan physique. De plus, il leur faut passer
entre chaque round des épreuves de casses, pour prouver leur
efficacité !...
Le maître est décédé en avril 1994
mais son style et sa légende lui survivront sans doute encore pendant
de nombreuses générations !…
Bonus : Voici deux petites vidéos
de Masutatsu en action. Sur la première,
un Haïto dévastateur et le décapsulage de canette de bière
façon Kiakushinkaï... Sur la seconde,
le maître effectue un petit combat "souple"...