Premier jour :

L'équipe de France Kata féminine nous régale et nous offre le titre mondial ! Remarquables à tous points de vue, les trois Françaises ont enfoncé le clou en finale grâce à des Bunkaïs exceptionnels, à la fois toniques et précis, alliants le traditionnel au spectaculaire... On peut même dire qu'elles surpassent les garçons dans ce domaine, peut-être un peu trops cinéma-cinéma ( Tchi Tcha ! )... Le bonheur est total, car c'est face au Japon que nous obtenons ce titre, non sans avoir préalablement sorti les Espagnoles, également très fortes...

Les filles se préparent à affronter l'Espagne. Elles vivent leur Unsu mentalement, partageant leurs sensations par contact des mains... Impressionnant..

Et en plus elles sont sacrement mignonnes ;-)

L'équipe Kata garçon n'a pas la même réussite. Un peu légers, les tricolores se font sortir par des Espagnols beaucoup plus forts et n'obtiendront pas la médaille de bronze... Les techniciens Français sont jeunes, il leur faut encore travailler pour pouvoir espérer se frotter aux ténors.

L'équipe combat féminine fait un véritable festival lors des éliminatoires, avant de tomber en finale sur des Espagnoles très incisives et... un peu appuyées par l'arbitrage. On regrettera toutefois un certain manque de révolte qui aurait pu... rien donner de plus puisqu'il fallait que l'Espagne gagne... enfin bref.

Deuxième jour :

Le Hold-up du siècle : de mémoire sportive, jamais on n'avait vu pareille arnaque. Les Espagnols volent d'abord les Yougoslaves et les Turcs, avec l'aide des arbitres. Quand vient le tour de la France, c'est encore pire - les caméras de Stade2 en font la preuve : Les Français touchent et ne sont pas comptés, des points imaginaires tombent en Espagne, les chaises volent, c'est n'importe quoi ! Et ce n'est pas fini : Au tour suivant, la Russie doit l'emporter sur deux somptueux Ura-Mawashi-Geris comptabilisés zéro par nos amis les arbitres. Enfin, en finale, pour le match décisif, la victoire est volée à l'Angleterre sur un superbe balayage enchaîné au sol que personne ne voudra voir...

En Kata individuel, le Français Stéphane Mari ne sort pas assez du lot. C'est logiquement qu'il est battu, avant d'échouer aux repêchages, la faute à un déséquilibre sur le premier saut de Kanku-Sho. Myriam Skudlareck, quand à elle, remplie son contrat en réalisant la même performance qu'à Munich. La Française monte sur la seconde marche du podium, derrière la Japonaise Wakaï, sans doute plus forte...

Troisième et quatrième jours : Les combats individuels !...

Le vétéran Damien Dovy, naturalisé au Bénin, s'impose largement en finale face au tenant du titre, le Français Cecil Boulesnane. Agé de 36 ans, Damien était l'un des karatékas Français les plus titrés : déjà champion du monde en 94, vainqueur de la coupe du monde 95 et 4 fois champion d'Europe, sans compter les titres par équipes !

Nadia Mecheri et Laurence Fisher font de beaux parcours mais devront se contenter d'une belle médaille de bronze. Même constat pour Balde et Messaoud, avec mention particulière pour le premier. En effet, Seydyna s'incline face à un Russe vraiment très caustaud qui fera la différence sur un premier sambon qui était pourtant bien bloqué... Cet élimination nous a valu le dernier France/Espagne de ces championnats, pour l'obtention de la breloque de bronze. Seydina s'impose 7 à 0, avec la manière et la chevalerie en plus : Il salut son adversaire, lui lève les bras et remercie le public, comme pour faire la paix, suite à une guerre bien regrettable...

Rida Bel-Lahsen, Olivier Beaudry et Patricia Chereau, malgré de vaillants efforts ne montent pas sur les podiums. Alexandre Biamonti ne peut assurer en individuels... Il remporte son premier combat mais est contraint à déclarer forfait. Le Français s'est fait briser les côtes lors de l'épreuve équipe par un Turc de 110 Kilos. Les Russes n'y vont pas non plus de mains mortes, puisqu'ils fracassent également David Félix sur un balayage enchaîné au sol d'un monstrueux zuki... parfaitement et volontairement incontrôlé.

Nos champions du monde :

Nous avons gardés le meilleur pour la fin. Car s'il ne fallait retenir qu'une chose de ces championnats, ce serait le souvenir de la profonde humanité que nous avons pu lire dans les yeux de Nathalie Leroy et de Yan Baillon. A ce moment terrible où la carapace du guerrier se brise sous l'émotion, au croisement du regard des champions et de leurs compatriotes, si fiers d'avoir défendus les mêmes couleurs et d'en avoir fait celles des valeurs de notre Art...

Nathalie Leroy combat une redoutable Anglaise...

Nos deux guerriers aux nerfs d'acier n'ont tremblés ni face aux sifflets, ni face à leurs adversaires. Concentrés et déterminés comme seuls de véritables samouraïs peuvent l'être, ils n'ont rien lâchés dans tous ces combats au couteaux, où la moindre erreur est fatale. Alors un grand, un immense merci à eux, et à tous les bleus, au delà de la performance, un grand merci pour ce qu'ils sont.

Les autres nations :

Quand on vous disait que l'Iran était une nation montante, on ne pensait pas si bien dire... Ils sont en effet montés sur de nombreux podiums... A l'avenir, il faudra également compter avec la Tunisie : L'effet Cherdieu ne s'est pas fait attendre et les résultats obtenus sont très prometteurs... Les Italiens, les Anglais, les Turcs et les Espagnols sont toujours de sérieux clients. Les Yougoslaves et les Russes sont des titans. Les Allemands, bien qu'assez bons sont un peu lourds dans l'ensemble... Les USA, peu représentés, ont tout de même un champion et une vice-championne. La vrai déception nous vient de l'Asie : Les Coréens sont très mauvais et les Chinois pas extras... Quand au Japon, s'il rafle tout en technique ( le titre par équipe garçon, la seconde place en équipe filles et les deux titres individuels ), il s'est révellé assez décevant en combat. Les représentants du Soleil Levant, s'ils semblaient de rudes combattants, n'étaient pas bien préparés à la compétition et donnaient plus l'impression de travailler en jyu-ippon-kumité...

Enfin et pour terminer, les Bermudes ont un impressionnant Nounours bien sympathique qui aura su détendre l'atmosphère au bon moment !... Avec 11 médailles dont 3 d'or, la France reste de peu la meilleure nation mondiale. On est loin des 16 podiums obtenus à Munich et celà n'est pas le seul fait de l'arbitrage litigieux. En effet, si les Français semblent toujours les plus forts, il est évident que les autres nations ont sérieusement progressées... Cela rend chaque combat difficile et condamne au parcours parfait pour s'imposer. Il n'y a rien à remettre en cause en ce qui concerne les bleus, le chalenge est juste devenu plus intéressant...

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