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Prénom : Nathalie
Grade : 4ème Dan
Principaux titres : Championne
du monde 2002. Vice-Championne du monde en 1998 et 2000. Championne du
monde par Equipes en 2000. Championne d'Europe en 2001. Championne
d'Europe par Equipe en 2000 et 2002.
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Nathalie a vu le jour
à Menton, le 11 décembre 1973.
Véritable garçon manqué, elle est
bagarreuse et joue libéro dans une équipe de
football masculine pendant trois saisons, avant de s'essayer au hand,
au basket et même au Rugby !..
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Elle débute le
karaté en 1986 avec Michel Boulanger, au Boxing
Karaté-Club de Menton. La pratique de cet Art Martial va
littéralement changer sa vie... Fini les bagarres, les notes
à l'école remontent... Nathalie se
révèle. En 1989, elle effectue sa
première compétition et a 17 ans, elle remporte
le titre de Championne de France Junior. Repérée
par Francis Didier, alors directeur des équipes de France,
elle intègre la sélection nationale en 1994.
Son passage en seniors se fait
très bien et elle obtient vite des podiums au niveau
international, sans toutefois parvenir à s'imposer. En 1997,
elle termine seconde des championnats d'Europe. En 1998, elle arrive en
finale des Championnats du Monde, contre l'anglaise Toney. Cette
dernière est certes moins forte que Nathalie, mais beaucoup
plus expérimentée. A 30 secondes de la fin,
Nathalie mène par 2 points à 1 mais commet
l'erreur d'attaquer. Son adversaire revient à
égalité et fait craquer la Française
qui a peur des prolongations... Sous la pression Nathalie attaque
à nouveau et se fait à nouveau contrer... C'est
perdu, il faut se contenter d'une médaille d'argent...
A l'instar de Laurence Fisher, Patricia Chereau et Nadia
Mecheri, Nathalie Leroy a un karaté très
spectaculaire, surtout pour une féminine. Ses
déplacements variés et non linéaires
déroutent ses adversaires. Très à
l'aise en techniques de jambes, capable d'enchaîner de
superbes balayages, Nathalie en fait parfois un peu trop. Tout comme
Pinna en son temps ou Balde à l'heure actuelle, elle
pêche un peu du côté de la
simplicité et perd ainsi quelques matchs cruciaux, faute
d'avoir su simplement assurer en poings...
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Passionnée par l'Egypte, Nathalie
s'est fait tatouer un cobra sur le dessus du pied. Symbole de
Majesté, il est surtout célèbre pour
la vitesse à laquelle il attaque ses proies... Et plus d'une
adversaire aura compris le message !
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C'est au Championnats du Monde de
Munich, en 2000, que Nathalie avait rendez-vous avec l'histoire pour la
première fois. L'équipe de France est en finale
face aux redoutables Espagnoles et c'est Leroy qui est
alignée en numéro 1. Chez les filles,
où les équipes ne sont constituées que
de 3 combattantes, le premier match est décisif, il faut
l'emporter !... L'affrontement est terrible, la tension
extrême... Son adversaire est elle aussi très
rapide, mais c'est Nathalie qui score la première.
Hélas, à quelques secondes de la fin, la
Française se fait rejoindre... En numéro 2,
Laurence Fisher remporte une superbe victoire conclue par un somptueux
Ura Mawashi Geri ! Il ne restait plus à Nadia Mecheri
qu'à gérer pour assurer la victoire, ce qu'elle
fit avec maestria !... Pour la première fois de l'histoire
du Karaté Français, une équipe
féminine était Championne du monde !...
Nathalie essaye d'être plus
sobre que par le passé, plus mature, mais comme le prouve ce
match nul concédé dans les dernières
secondes, elle manque encore de lucidité lorsque la tension
est trop forte. C'est ce petit défaut qui lui vaudra de
devoir, une fois de plus, se contenter de la médaille
d'argent en individuel lors de ces mêmes Championnats du
Monde 2000. En finale, son adversaire lui met une pression d'enfer,
Nathalie se fait aspirer et démarre pour s'empaler
à chaque voyage sur le Gyaku de cette surprenante Turque qui
ne lui laisse aucune chance...
On aurait pu croire que Nathalie Leroy
serait condamnée au syndrome de la seconde place... D'autant
plus qu'à Madrid, les tricolores se font battre par des
Espagnoles revanchardes, dès le premier jour de
compétition. Nathalie, en dedans, passe à
côté de son match, comme toutes les autres
Françaises, et l'on pouvait légitimement se
demander si elle serait en mesure d'inverser la tendance pour les
individuels... D'autant plus que toutes ses
coéquipières passent à la trappe.
Fisher et Mecheri doivent se contenter du Bronze, Chereau
n'accède même pas au podium...
Mais lorsqu'arrive le
troisième jour, c'est une autre Nathalie Leroy qui s'avance
: le cobra a une revanche à prendre !... Dès les
premiers combats, Nathalie est mordante,
déterminée mais surtout aussi froide que son
animal fétiche... Elle ne commet pas la moindre erreur et
mord dès que ses adversaires se relâchent ! La
tension atteins son paroxysme lorsque la Française se
retrouve en face de l'excellente Espagnole Fernandez... Mais le
Chaudron Madrilène n'y pourra rien et Nathalie s'impose
fermement. Derrière cette revanche, juste un poing rageur
qui se lève vers le public, odieux jusqu'au bout, et la
Française se reconcentre sur son travail. Celui-ci n'est pas
terminé !.. En finale, c'est la Tunisienne Hannachi,
entraînée depuis peu par Gilles Cherdieu, qui lui
est opposée. Si cette dernière n'a pas encore un
bagage technique très important, nul doute que son
entraîneur Guadeloupéen aura su lui donner les
solides bases stratégiques qui lui ont permis de se hisser
jusque là... Et Nathalie va faire preuve d'une
maturité qu'on ne lui connaissait pas jusque là.
Elle ne tombe pas dans le piège de Hannachi qui guette une
erreur pour contrer, il faut attendre les prolongations pour saisir
l'opportunité et emporter enfin ce sacre mondial qui lui
avait échappé de si peu, deux fois
déjà... Elle peut enfin laisser exploser ses
sentiments : les larmes coulent sur son sourire et c'est avec un
bonheur immense mellé de rage qu'elle s'empare du drapeau
tricolore pour faire le tour de l'arène maudite de Madrid.
Elle salue les supporters français qui l'ont soutenue dans
cette tourmente et partage avec eux cette victoire au goût de
revanche !...
Passé 30 ans, Nathalie sait
bien que l'essentiel de sa carrière est derrière
elle. Lors des Championnats d'Europe 2003, à
Brême, elle cède sa place en individuels mais
s'alligne avec l'équipe. Les Française sont
battues une fois de plus par les Espagnoles, au second tour, sans qu'il
n'y ait grand chose à redire... Les tricolores ne partiront
donc pas favorites aux prochain Championnats du Monde de Mexico mais
qui sait, le Cobra mordra peut-être encore une
dernière fois !...
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