Champion de France en 1968. Champion
d'Europe par équipe en 1966. Expert
Fédéral depuis 2001.
Jean-Pierre Lavorato découvre le Karaté
à l'âge de 18 ans, sous l'impulsion de son
professeur d'éducation physique de l'époque, un
certain Mercer, élève d'Henry Plée.
C'est tout de suite une révélation et le jeune
Banlieusard va se donner à fond pour sa nouvelle passion. Il
monte très vite en grade et son talent et sa
volonté lui valent d'être assez vite
apprécié dans le milieu, tant et si bien qu'il
rejoint les meilleurs de l'époque, au dojo de la montagne
Sainte Geneviève à Paris. Là, il fait
chambre commune avec Yoshinao Nambu, tout juste arrivé du
Japon et qui fondera plus tard le Nambudo... Et devinez où
ils dorment ? Au dessus du Dojo !
En 1966, il intègre
l'équipe de France avec laquelle il remporte un titre
Européen. Il pratique la compétition de haut
niveau jusqu'en 1970 mais c'est en 68 qu'il connaît son heure
de gloire en prenant le titre de Champion de France, à une
époque où il n'y avait qu'une seule
catégorie et où le karaté
était plus appuyé que de nos jours... Lorsqu'on
parle de Lavorato, on pense souvent
« technicien », il est donc bon
de rappeler qu'il fut aussi un excellent combattant.
C'est également en
1966 qu'il part en
« pèlerinage » au
Japon ! Aux côtés de Dominique Valéra,
son ami de toujours, de Setrouk, Baroux et quelques autres, il visite
les dojos du Soleil Levant et se frotte aux Japonais sur leur terrain.
La rencontre la plus importante de sa carrière, c'est Sensei
Kase. Ce dernier a été tout au long de sa vie
l'exemple que Jean-Pierre Lavorato n'aura cessé d'encenser,
depuis son premier stage en France, à Paris en 1967
jusqu'aux derniers Zukis du grand maître... En 78, il
déclare dans le journal "Karaté" : "J'ai
été au Japon, j'ai vu de nombreuses
écoles, je me suis entraîné avec
d'excellents experts mais je n'ai jamais rencontré
l'équivalent. Kase, pour moi c'est le summum du
Karaté." Ceci dit il n'était pas le seul
à penser celà !
Lavorato commence à
enseigner en 1968. Parmi ses élèves, un certain
Tony Rossetti, par ailleurs professeur de Danse et de Yoga, lui
prodigue de nombreux conseils et le fait travailler les
assouplissements pendant plus de 2 ans. Notre homme est en passe de
trouver son style : relâchement, stabilité,
puissance... Souplesse et vélocité !
Fidèle à son
maître, fidèle à ses amis et
à sa passion, Lavorato s'entraîne sans
relâche et continue de perfectionner son art au fil des ans.
Aujourd'hui il est 8ème dan et expert
fédéral depuis 2001. Il donne de nombreux stages
où il démontre à tous qu'un
Karatéka, à la soixantaine, est un jeune sportif
dans la force de l'âge !... Célèbre
pour ses postures extrêmement basses, il surprend les
septiques par sa grande vélocité... Et ses
Ukés par ses démonstrations appuyées
!...