Jean-Pierre Fischer est
passé par la natation
et la boxe avant de se mettre au Karaté en 1967. L'esprit de
groupe qui se dégage des cours le séduit et le
change
de ses pratiques précédentes, c'est en quelque
sorte
une révélation. En 1970, il rentre du service
militaire
et s'inscrit dans le club où Taïji Kase enseigne
mais ce
ne serra pas le seul grand dont il aura la chance de suivre
l'enseignement. En 1977 il rencontre Hirokazu Kanazawa qui deviendra
son modèle et en 1980, c'est au tour d'Ideo Oshi d'attirer
son
attention.
Jean-Pierre Fischer est vraiment une
figure
emblématique du kata en France. Compétiteur
pendant
plus de 15 ans, il est et restera sans doute avec son
coéquipier
Jean-Michel Blanchard, le compétiteur qui a duré
le
plus longtemps au plus haut niveau... Le nombre incalculable de
stages qu'il aura dirigé après sa
carrière
sportive a contribué à entretenir le mythe, qui
n'est
pas prêt de s'éteindre maintenant qu'il fait
partie des
experts fédéraux. Les très nombreux
techniciens
de l'hexagone qui suivent son enseignement depuis des années
font que l'influence de cet expert est très importante.
Fischer, ce sont aussi les produits
dérivés
! Bouquins bien sûr, mais surtout une série de
cassettes
vidéos qui se sont vendues à des milliers
d'exemplaires
et qui demeurent encore aujourd'hui d'excellents supports pour
réviser ou dégrossir les katas du Shotokan...
Voyageant
régulièrement au Japon, Jean-Pierre Fischer a un
Karaté
très traditionnel, que certains jugent même un peu
trop
académique... Mais s'il est
vrai qu'il y a
plus véloce
dans les démarrages,
l'équilibre et le verrouillage de ses techniques n'ont
d'égales que leur grande précision.