Né
le 4 juillet 1935 à
Fukuoka, sur l île de Kyushu dans le sud du Japon.
Décédé
en mars 2003.
8ème
Dan de
son vivant, il a reçu le 9ème Dan à titre
posthume.
Comme
de nombreux jeunes Japonais, Keinosuke Enoeda
découvre les arts martiaux par le Judo dès sa
toute
tendre enfance. Il s'y débrouille plutôt bien et
passe le
deuxième dan à 16 ans. L'année
suivante, il
découvre le Karaté, au travers d'une
démonstration
et se lance dans cette nouvelle aventure en s'inscrivant dans la plus
célèbre université de l'histoire du
karaté ( Et oui, encore et toujours Takushoku )... En deux
ans il
décroche sa ceinture noire et révèle
très
vite de grandes qualités de technicien, de combattant mais
aussi
de meneur d'hommes. Il devient logiquement capitaine de
l'équipe
Kumité de son club et connaît de nombreux
succès
sportifs, dont le point culminant serra une victoire aux Championnats
du Japon en 1963. Tout ceci lui vaut d'être
repéré
par les plus grand : il gagne le droit de suivre les cours pour
instructeurs de la JKA, sous la direction de Senseï Nakayama...
Par
la suite, Enoeda va beaucoup voyager... Comme
tous les experts JKA de l'époque, il parcours le monde pour
répandre le karaté shotokan. Il forme la garde
présidentielle, des policiers et des militaires en
Indonésie, dirige de nombreux stages
aux
USA et en Afrique du sud avant de s'établir en Angleterre
où il devient chef instructeur de la JKA pour l'Europe. A
Londres, il organise l'"European Karate Summer Camp", qui regroupe tous
les ans plus de 1000 karatékas venus des 4 coins du
continent. Ces stages de masse resteront légendaires pour
tous ceux qui les auront connus car du trio magique qui les
dirigeaient,
c'est à dire Enoeda, Kaze et Shiraï, seul ce
dernier est encore en vie...
Descendant
d'une famille de samouraï devenue
célèbre au cours de l'ère
Meïji, Enoeda est très attaché aux
valeurs du Bushido. De ce fait, Keinosuke est un instructeur
à l'ancienne, plus dur que nombre de ses pairs dont
l'enseignement s'est "Européanisé"... Il est
très attaché au respect de la
hiérarchie, très exigeant au niveau physique et
parfois même d'un contact quelque peu difficile... Pour lui,
l'énergie et l'engagement sont plus importants que le reste,
ce qui lui vaut parfois la réputation d'être un
peu obtus et "limité" stratégiquement parlant...
Atteint
d'un cancer de l'estomac, il rentre au Japon
où il s'éteint à l'age de 68 ans. Il
reçoit
à titre posthume le grade de 9ème dan et reste
pour beaucoup l'un des derniers véritables géants
d'un karaté entier, authentique et sans concessions....